Les zones humides sont des écotones (espaces de transition entre la terre et l’eau), qui remplissent diverses fonctions leur conférant des valeurs biologiques, hydrologiques, économiques et sociologiques remarquables.
Des fonctions biologiques
Les zones humides sont des milieux de vie remarquables pour leur biodiversité. De nombreuses espèces végétales et animales y sont inféodées.
Le lac Nokoué constitue une étape très importante dans le processus migratoires, des lieux de reproduction ou d’hivernage pour de nombreuses espèces d’oiseaux aquatiques et de poissons.
Des fonctions hydrologiques
La zone humide du lac Nokoué participe à la régulation du débit du principal cours d’eau du Bénin (à travers la communication avec la mer). Il régularise qualitativement et quantitativement le réseau hydrographique.
Des fonctions économiques
Le lac Nokoué offre de multiples activités économiques, telles que la pêche (par différentes techniques), l’agriculture de contre saison, le dragage de sable, le tourisme etc.
Des fonctions sociales et culturelles
De par sa grande qualité paysagère (Ganvié et les constructions sur pilotis), le lac Nokoué est un lieu de détente, et de loisirs. Les danses et cultes traditionnelles à Dékanmè ou à Houédo, les vestiges coloniaux de Gbéssou sont des moments d’intenses découvertes.
> L’importance des mangroves
La mangrove fait partie d’un des écosystèmes des zones humides et est une ressource précieuse. Les mangroves sont essentiellement des plantes qui se sont développées pour survivre dans l’interface entre la terre et l’océan. Elles poussent comme des arbres jusqu’à 40 mètres de haut. Les forêts de mangroves sont riches en biodiversité, procurant un habitat à de nombreuses espèces animales, des mammifères en danger, aux reptiles, en passant par les amphibiens et les oiseaux jusqu’à une grande variété de poissons et crustacés.
Depuis des siècles, les forêts de mangrove ont servi à entretenir les cultures traditionnelles des populations riveraines, en tant que sources de poissons, gibier, bois de feu, substances médicinales etc… Hélas les écosystèmes de mangrove disparaissent au rythme de 100 000 hectares environ par an, et des milliers d’hectares en plus sont dégradés par la surexploitation et par des catastrophes naturelles.
La destruction de la mangrove entraîne une dégradation des activités socio-économiques et une réduction de la biodiversité. Il est donc impératif de mener des actions de reboisement en plantant des graines de palétuvier blanc, rouge et gris (Avicennia germinans, Rhizophora racemosa, Laguncularia racemosa) pour la sauvegarde de la biodiversité en particulier de la faune aviaire.
S’il n’y avait plus de mangrove, les oiseaux migrateurs ne pourraient plus s’arrêter au Bénin et le héron bihoreau disparaîtrait de nos zones humides !
Pour en connaître d’avantage à propos des mangroves, des zones humides et des écosystèmes naturels présents autour du lac Nokoué, vous pouvez télécharger le document suivant :
PDF Lac Nokoué