Depuis quelques années déjà le Bénin procède chaque début de l’année au dénombrement des oiseaux d’eau migrateurs et résidants des écosystèmes humides du pays. L’édition 2017 a associé plusieurs partenaires et experts nationaux et internationaux.
Cette année, la particularité de ce dénombrement organisé par la Direction Général des Eaux et Forêts Echasses (DGEFC), l’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE) et les ONG spécialisées dont BEES ONG, avec l’appui de Wetland International aura été la formation qui a précédé le dénombrement proprement dit, par des experts venus des Pays Bas. L’essentiel de la formation donnée par Yan van der Winden consultant et chercheur en écologie et Martin Poot statisticien animalier, était axé sur : les méthodes modernes d’identification et de comptage des oiseaux.
Organisés en deux groupes, les participants ont pendant six jours de formation réalisés plusieurs transects sur le lac Nokoué, la lagune de Porto-Novo, le lac Ahémé, la lagune côtière, le chenal Aho, le fleuve Mono et les lagunes anciennes. Les équipes ont pu dénombrer plus d’une cinquantaine d’espèces d’oiseaux dont la grande partie vient de l’Europe pour séjourner dans les zones humides du Bénin de décembre à Mai pour des conditions climatiques plus avantageuses.
Les équipes ont pu observer entre autres : l’Aigrette à gorge blanche (Egretta gularis), le Courlis corlieu (Numenius phaeopus), le Héron strié (Butorides striata), Martin-pêcheur huppé (Corythornis cristatus), Chevalier guignette (Actitis hypoleucos) et autres. La satisfaction de l’exercice aura été les groupes de mille quarante-cinq Dendrocygnes veufs (Dendrocygna viduata) et huit-cent quarante-quatre Cormorans africains (Microcarbo africanus) observés sur les transects des site RAMSAR 1017 et 1018.
A la fin de ce premier dénombrement de l’année 2017, les objectifs ont largement été selon le Professeur Toussaint LOUGBEGNON (Enseignant Chercheur à l’Université d’Agriculture de Kétou). Les jeunes venus de divers horizons et amoureux de la nature se sont adonnés sans contraintes à l’exercice. Le rôle des aînés est de trouver des alternatives pour ne pas risquer d’éteindre en eux cette flamme”
Satisfaits, les organisateurs préconisent prendre en compte pour les dénombrements à venir les zones humides du Nord du Bénin et veulent rendre périodique cet exercice. A la fin du dénombrement les résultats ont été comparés à celui effectué en 1997 par les mêmes experts. Malheureusement, il y a eu une diminution des espèces d’oiseaux. La cause est bien claire la disparition des forêts de mangrove qui servent d’habitats à ces grands voyageurs du monde, la forte pression de l’activité humaine et l’utilisation abusive des engins prohibés.